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         qu’elle ne peut en avoir que de bons souvenirs.        reuse  dans  cette  famille.  Et  j’adresse  un  grand

            C’est vrai, à une exception près.                   merci  à  ce  sport,  grâce  auquel  j’ai  connu  mon
            Le  visage  d’Astrid  s’assombrit.  Son  front  se   mari  quand  il  était  entraîneur  à  Rouen.  Parfois,
         plisse, ses yeux s’humidifient.                        Marc  jouait  alors  dans  une  équipe  de  ligue  mi-
            La saison dernière, Lucas s’est déchiré un mé-      neure. Et j’ai remarqué, quand je faisais la porte
         nisque. Quel crève-cœur que de le voir si malheu-      de la prison, qu’il prenait bizarrement beaucoup
         reux.  Son  visage  s’est  littéralement  décomposé    de pénalités !

         lorsqu’il  a  appris  le  diagnostic.  Pour  lui,  sa  car-  Mais il n’y a pas que le hockey chez les Gau-
         rière  était  terminée.  C’était  une  catastrophe.    dreault.
         C’est dur pour une mère que d’assister à une telle        J’apprécie beaucoup d’avoir un fils étranger au
         souffrance.                                            hockey. Avec Maxance, mon cadet, j’ai la possibi-
            Puis les traits d’Astrid se détendent. Son sou-     lité  de  parler  d’autre  chose  que  de  sport.

         rire se dessine à nouveau et ses yeux pétillent.       D‘échanger  sur  d’autres  thèmes,  d’évoquer  mes
            Sinon,  je  n’ai  pas  de  mauvais  souvenirs.  Par-  autres  loisirs.  Max  m’apporte  d’autres  centres
         fois, les défaites sont dures à avaler. Je me sou-     d’intérêt qui me reposent des patinoires ! J’adore,
         viens  surtout  du  match  de  coupe  entre  l’Uni  et   par  exemple,  chiner  ce  que  Marc  peine  à  com-
         Guin : j’étais partagée entre Marc, entraîneur du      prendre. Chaque fois que je rentre d’une brocante
         HC Uni, et Lucas, gardien de Guin. Je ne voulais       avec  quelques  objets,  il  s’insurge  :  «  Qu’est-ce

         pas  que  mon  mari  perde,  mais  je  désirais  que   que tu veux encore faire avec ces vieilleries ? »
         mon fils gagne !                                          Pour conclure, le HC Uni profite également de
            Elle  termine  le  chapitre  du  hockey  par  une   la  passion  d’Astrid  pour  le  hockey.  Il  n’est  pas
         conclusion plus personnelle.                           rare  qu’elle  compte  au  nombre  des  bénévoles
            Si je n’aimais pas le hockey, je serais malheu-     auxquels  le  club  recourt  lors  de  ses  manifesta-

                                                                tions.
























         Astrid s’occupe de ses fleurs. Au-dessus d’elle, une an-
         cienne seille, chinée dans une brocante.




                    Astrid à la friteuse, lors d’un récent tournoi.
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