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Gros plan
ses amis la joie qu’apporte un tel titre. J’ai res- mon premier vin chaud !
senti aussi cette liesse lors de l’ascension des Une surprise : si Astrid adore le hockey, elle ne
Young-Sprinters ou du HC Uni de Deuxième en patine pas du tout.
Première Ligue, lorsque Marc entraînait ces J’ai essayé une fois, à Neuchâtel, alors que
équipes. mes fils étaient encore enfants. Je me tenais à la
Le déplacement de Rouen à Düsseldorf pour la bande, que je longeais. Lucas me tirait avec sa
Coupe d’Europe reste un de mes plus grands sou- canne, veillant à ma sécurité. Mais Maxance me
venirs. Le match avait lieu dans une patinoire ou- tournait autour ; il espérait que je chute, il se ré-
verte, par une température extrêmement froide. jouissait de voir sa mère sur les fesses. Ça a été
Même emmitouflée dans plusieurs couches de ma seule expérience avec des patins.
vêtements chauds, je gelais. Dans le parking de la Lucas, le fils aîné d’Astrid, suit presque les
patinoire, j’ai vu des fans allemands se changer traces de son père.
derrière leur voiture. Ils enlevaient leurs costumes Je me souviens de Lucas à trois ans. Equipé,
d’employés pour revêtir la tenue de leur club. chaussé de patins avec protège-lame, il jouait
Dans les gradins, nous nous sommes retrouvés dans le salon avec sa canne et une petite balle.
face à un mur rouge et jaune d’où jaillissaient des Nous l’avons mis sur la glace à 4 ans. Il avait
feux de bengale. Et les supporters de Düsseldorf alors une énorme banane. Puis j’ai fait des kilo-
ont chanté durant tout le match. Quelle am- mètres pour le véhiculer dans toute la Suisse ou
biance ! C’est aussi ce jour-là que j’ai dégusté presque, je l’ai attendu des heures.
La patinoire de Rouen, où est née la passion d’Astrid, et le logo des Dragons, son équipe préférée.
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