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                                  Epouse et mère de hockeyeur

                                       Presque un métier




         Lorsqu’elle a rencontré Marc, Astrid s’attendait-elle vraiment à consacrer une bonne partie, voire l’es-
         sentiel, de ses loisirs au hockey sur glace ? Un emploi du temps accentué encore par son fils, Lucas, qui

         a choisi de devenir gardien dès ses débuts ou presque. Bref, elle vit depuis plus de trente ans au rythme
         que lui imposent les divers clubs auxquels appartiennent les Gaudreault, père et fils.



                        Astrid Gaudreault                          Comment  une  Normande,  née  dans  une  ré-
                                                                gion pas vraiment réputée pour la rigueur de ses
                                                                hivers,  peut-elle  devenir  passionnée  de  hockey

                                                                sur glace ?
                                                                   Mes  cousins  étaient  footballeurs.  Mais,  alors
                                                                que j’étais ado, ils m’ont emmenée voir un match
                                                                des Dragons de Rouen  et ça a été le déclic. J’ai
                                                                adoré.  D’abord,  je  suis  allée  aux  matchs  toute
                                                                seule. Mon père me conduisait à la patinoire et
                                                                venait  me  chercher  la  partie  terminée.  Puis  j’ai

                                                                fait la connaissance d’autres jeunes.
                                                                   Astrid  se  laisse  vraiment  conquérir  par  son
                                                                inclination pour le hockey.
                                                                   Je  suis  bientôt  allée  voir  tous  les  matchs,

                                                                même à l’extérieur. Quand le déplacement durait
                 Réceptionniste chez Philip Morris              moins de trois heures, nous y allions en voiture.
                                                                Sinon, nous empruntions le car-couchettes. Pour
            S’intéresse au hockey depuis l’adolescence          Chamonix, par exemple. Nous partions le vendre-
                                                                di soir, assistions au match le samedi et rentrions
          Ses loisirs : brocante, jardinage (fleurs), lecture,   dans la nuit. Certains des jeunes de notre groupe
                       mots fléchés, sudoku                     de l’époque sont restés des amis aujourd’hui en-

                                                                core, trente ans plus tard.
         Ses équipes préférées : les Dragons de Rouen, le          Quelques flammèches scintillent dans les yeux
           HC Uni, le HC Sierre. En NHL, les Canadiens de       d’Astrid. Un sourire illumine son visage. Ses joues
                            Montréal                            rosissent, échauffées par l’émotion de ses souve-
                                                                nirs.

            Ses joueurs préférés : Lucas Gaudreault (HC            Les  Dragons  de  Rouen  ont  gagné  plusieurs
          Sierre), Petri Ylonen (gardien de Rouen de 1989       coupes Magnus. Ils ont conquis plus de dix titres.
                             à 1996)                            J’ai  adoré  alors  cette  communion  entre  l’équipe
                                                                et  ses  supporters.  Quel  plaisir  de  partager  avec



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