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Gros plan

Deux témoignages

CHEZ LES LYNX DE LA SUISSE ROMANDE

Auguste Impose, un nom à retenir

Certains lui quémandent déjà des autographes. Des agents épient son talent
précoce dans sa Suisse natale. Il s'appelle Impose. Auguste Impose. Et il porte
diablement bien son nom en s'imposant comme l'un des bons, sinon LE meil-
leur joueur de cette édition du tournoi de hockey pee-wee de Québec.
Dans la victoire de 7-2 des Lynx de la Suisse romande sur les Noroits du Cam-
pus Donnacona Pont-Rouge en classe Inter B, hier, le jeune aux airs de prodige
a peu joué. Ses entraîneurs ont préféré le garder frais comme une rose pour le
deuxième match de la fin de soirée, contre les Bears de Hershey. Résultat? Le
bout d'homme de 12 ans, du haut de ses 1,70 m et 62 kg, s'est « contenté » de
récolter un but et trois passes.
« On peut déjà dire qu'il est le joueur le plus marquant en Suisse à ce niveau
depuis le gardien David Aebischer. On n'a jamais vu un attaquant au-dessus
des autres comme lui. C'est une force de la nature. Il est rapide, solide et, avec
de l'espace, il devient une machine de guerre », louange le gérant de la forma-
tion suisse, Jean-Pierre Kast.
Ce dernier a pourtant vu neiger sur la scène du hockey au pays du fromage. À
sa 27e année au tournoi de Québec, il a déjà mis sur pied trois équipes cham-
pionnes. Pourtant, il s'extasie aisément devant les prouesses de son jeune proté-
gé.
« Je ne dirai pas qu'il est déjà repêché, mais disons qu'il a de bonnes chances. »

Courtisé à haut niveau
Jean-Pierre Kast n'a sans doute pas tort. Lorsque l'on demande à Auguste Im-
pose lui-même si des agents le courtisent, il cache bien mal un sourire timide
en hochant positivement la tête. À sa deuxième présence au tournoi, il ne peut
que vivre le bonheur de ce qui lui arrive dans le présent.
« Ça me fait vraiment plaisir d'entendre ces choses sur moi. Surtout que le Ca-
nada est le pays du hockey. Ça me touche », laisse-t-il tomber humblement.
Étant donné qu'il est surclassé depuis trois ans en Suisse, des agents de la
Ligue nationale du pays font de l'œil à celui que son équipe décrit comme le
boute-en-train du vestiaire.
« Mon rêve, c'est la NHL! » lance toutefois avec assurance celui qui idolâtre
les Penguins de Pittsburgh et Sidney Crosby.
En attendant, le petit phénomène de La Chaux-de-Fonds, dont les parents sont
originaires du Congo, vibre au rythme du tournoi.
« Je connais bien le niveau cette année et c'est plus facile pour moi. J'ai beau-
coup de responsabilités et j'aime ça. Je supporte bien la pression. »

Stéphane Cadorette, Le Journal de Québec, 19.02.2010

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