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                                                    Claude Debrot


            Notre ami Hubert-J. Gross s’en est allé, le 27      vent aussi tranchants que tranchés. En sa compa-
         octobre 2020, dans sa soixante-quinzième année.        gnie, les débats étaient vifs à l’image de ses en-
            Féru de sport, de hockey sur glace tout parti-      gagements de toujours.
         culièrement,  il  fut  une  cheville  ouvrière  majeure   Salut Hubert. Adieu l’Ami à tout jamais.

         de son club de cœur, le HC Université Neuchâtel,
         tout en ayant été un fervent supporter de Young
         Sprinters,  club  phare  du  hockey  neuchâtelois  et
         helvétique.
            Tour  à  tour,  ou  simultanément,  joueur
         (gardien),  secrétaire-caissier, puis  président,  Hu-

         bert  ne  compta  jamais  son  temps  ni  ses  efforts
         pour le bien et l’épanouissement de ses couleurs.
         Président  d’honneur,  il  paya  encore  de  sa  per-
         sonne, tant et aussi longtemps que sa santé le lui
         permit.

            Pigiste depuis plusieurs années pour le compte
         du  quotidien  local,  il  fut  reçu  membre  de  plein
         droit de l’Association neuchâteloise de la presse
         sportive (ANPS) en 1992.
            Camarade  au  caractère  bien  trempé,  il  ne  se    Claude Debrot et Hubert Gross à la bande lors
         gênait pas de donner des avis bien à lui et sou-              d’un match de la saison 1979-1980.




                                               Georges-André Strahm


         En  ce  temps-là,  au  siècle  passé,  à  l'époque  de   d'année, nous avons reçu, logé, nourri, promené
         Monruz,  Hubert  était  secrétaire-comptable  de       et fait jouer 2 clubs québécois, Alma et Dolbeau.
         l'Université et avait donc un accès direct au bud-     Or, le gardien de ces 2 équipes avait tâté en son
         get  des  Sports,  ce  qui  n'était  pas  sans  consé-  temps  de  la  NHL  et,  ô  surprise,  jouait  avec  une
         quences pour les finances du club; ceci, bien sûr,     canne dont la palette était courbée comme celle

         en tout bien tout honneur. Mais on ne vivait pas       des  attaquants.  Voyant cela,  notre  Hubert  n'eut
         que des subventions de l'Uni, il fut aussi l'initia-   de cesse de remuer ciel et terre pour en acquérir
         teur du premier stand de la Fête des Vendanges,        une pareille, et ceci, il va de soi, dans les limites
         un  démarcheur  acharné  pour  trouver  des  pubs      du budget des Sports. Mais il ne s'arrêta pas là; le
         pour  notre  programme  de  matchs  et  l'auteur       gant du québécois, la mitaine, était aussi estam-

         d'une vente de couteaux suisses au logo du club        pillée NHL; rebelote, nouvelle recherche du Saint
         qui avait cartonné.                                    Graal  qui  devait  le faire  parvenir  à  la  titularisa-
         Ce  préambule  pour  bien  montrer  qu'Hubert  se      tion dans la cage du HCU. Rien n'y fit, le proverbe
         souciait du bien-être de l'équipe: mais pas que !      resta solide, "l'habit ne fait pas le moine". Par la
         Au début des années 80, pendant les fêtes de fin       suite,  tout  y  passa,  le  plastron  (dit  aussi  biben-

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